
Les Etats-Unis attaquent en justice Netflix pour le film français « Mignonnes »
En Août, les affiches Netflix du film « Mignonnes » faisaient polémiques sur les réseaux. Aujourd’hui, le Texas poursuit Netflix pour pédopornographie.
L’hypersexualisation des jeunes filles passe mal
Netflix avait fait la promotion du film « Mignonnes » de Maimouna Doucouré avec une affiche qui mettait en avant les jeunes héroïnes en petites tenues. Ainsi hypersexualisées, le visuel apparaissait en totale contradiction avec le véritable sujet et message du film qui veut justement dénoncer l’hypersexualisation des jeunes filles.
Pour les personnes n’ayant pas vu « Mignonnes », bien que retirée rapidement, l’affiche généra un tollé et le long-métrage fut aussi critiqué en dépit de son vrai message… L’Etat du Texas aux Etats-Unis n’a eu que faire des véritables intentions du film et a décidé de poursuivre Netflix.
Poursuite en justice
Le Netflix américain a été inculpé par le Texas pour pédopornographie en raison de l’affiche mise en avant et de la diffusion de « Mignonnes ».
Le procureur du comté de Tyler au Texas accuse Netflix, à travers le film et les visuels, de promouvoir « en connaissance de cause des éléments dévoilant les parties génitales de mineurs de moins de 18 ans vêtus ou partiellement vêtus« . Ces éléments pouvant provoquer un « intérêt lubrique pour le sexe« , selon le grand jury réuni par le procureur. L’assemblée pense de plus que le long-métrage n’a « aucune valeur littéraire, artistique, politique ou scientifique réelle« .
Les attaques du Texas vis à vis du film ne datent pas d’hier. Une enquête pour pornographie infantile avait été lancée en Septembre par le sénateur Ted Cruz qui n’avait pourtant pas vu le long-métrage. Le procureur général du Texas avait lui aussi demandé à Netflix de retirer « Mignonnes » de son catalogue.
Indignation
Avec cette poursuite en justice, la liberté d’expression qu’implique le film serait-elle remise en question ?
La procédure apparaît de cette manière plus comme un coup de tonnerre afin de « montrer l’exemple ». Une porte parole a ainsi expliqué auprès de l’AFP que « Mignonnes est une chronique sociale contre la sexualisation des jeunes enfants. Cette accusation est sans fondement et nous continuons de soutenir le film« .
(Image Ă la une : Getty Images)