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Par Union.fr

Le dico de Maïa Mazaurette, nos trois mots préférés !

Par | 20 janvier 2021

Maïa Mazaurette, c’est la chroniqueuse spécialiste en sexualité que tous les médias s’arrachent ! Passée chez France Inter, Quotidien et Le Monde, elle revient en ce début d’année 2021 avec « La Vulve, la Verge et le Vibro », un dictionnaire des mots du sexe qui paraitra le 28 janvier 2021 aux éditions La Martinière. L’exercice du dictionnaire, une facilité éditoriale ? Pas pour Maïa qui se sert de notre vocabulaire pour bousculer nos idées reçues et apporter son éclairage avec intelligence et pertinence.

Voici, nos trois mots préférés, mais les 130 valent le coup d’œil (en particulier accompagnés des jolies illustrations d’Alex Vougeas).

Dessin : Alex Vougeas

« Allumeuse », un mythe masculin ?

L’allumeuse est un mythe aussi célèbre qu’ancien. C’est Eve et sa pomme, dont la sournoiserie s’incarne en un serpent aux desseins diaboliques. Mais Maïa le rappelle : « Notre cruelle allumeuse en dit cependant plus long sur le désir des hommes que sur la sournoiserie des femmes : ce choix sémantique implique une libido masculine littéralement inflammable. » Parler « d’allumeuse », c’est avant tout parler d’un désir masculin incontrôlable et d’une responsabilité féminine très douteuse.
Un mot à bannir de notre vocabulaire dans les prochaines années, peut-être ?

« Hard », un fantasme féminin

Le mot « hard » peut venir naturellement en bouche quand il s’agit de qualifier la pornographie. On imagine alors une sexualité douloureuse, dénuée d’affect, couverte de bave, de mascara qui coule, de sperme et de quelques gifles… une production que l’on s’imagine volontiers masculine, et pourtant, Maïa évite ce parallèle simpliste : « les femmes sont à 75% plus enclines que les hommes à rechercher ce genre de contenus.« 
Quand on pense au succès de 50 Nuances de Grey chez les lectrices, c’est à priori bourré de bon sens.

Dessin : Axel Vougeas

Le « soixante-neuf » serait français ?

Enfin, c’est Wikipédia qui le dit ! On situerait cette expression dans le Catéchisme Libertin en 1791… mais rien n’en est moins sûr, le mot 69 n’apparait pas dans la version originale numérisée et il semblerait qu’il s’agisse d’un moyen de décrédibiliser son autrice, Anne-Josèphe Théroigne de Méricourt.

Une expression dont il est très difficile de retrouver la trace. Eh non ! Il ne s’agit pas non plus d’un chapitre du célèbre Kama-sutra, dont le dessin tête-bêche serait plutôt associé à la « position du corbeau« , selon la journaliste.

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