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Par Union.fr

L’histoire de la pilule contraceptive en France

Par | 14 décembre 2020

Selon les donnĂ©es de SantĂ© Publique France, plus d’1 tiers des femmes prendraient la pilule : c’est le moyen de contraception le plus utilisĂ© par les Françaises.

Entre volonté d’accès à la contraception et débats sanitaires, la pilule a connu de nombreux tumultes en France. Retour sur cette méthode contraceptive.

De 1965 Ă  2001 : les combats pour l’accès Ă  la pilule contraceptive

La pilule fut créée en 1965 aux Etats-Unis mais resta inaccessible en France à cause de la loi de 1920 qui rendait illégale la contraception ainsi que l’avortement. Le planning familial, à l’époque le MFPF (Mouvement Français pour le Planning Familial), importait donc de manière clandestine des produits contraceptifs.

En 1967, la pilule est finalement autorisée sur le territoire français grâce à la loi Neuwirth qui annule celle de 1920. A cette époque, la Sécurité Sociale ne remboursait pas la pilule contraceptive, rendant son accès compliqué pour toutes les Françaises.

C’est en 1974, avec la loi Veil que la pilule connaît un tournant en France. Grâce à cette loi, la Sécurité Sociale rembourse désormais cette contraception hormonale et les mineures peuvent se la faire délivrer sans l’autorisation de leurs parents. La loi Veil s’inscrit d’ailleurs dans le cadre du mouvement de libération sexuelle de Mai 68, et se poursuit avec la légalisation de l’avortement en 1975.

En 1999, la pilule du lendemain est disponible en pharmacie sans ordonnance et sans autorisation parentale. Cette dernière devient gratuite en 2001.

La pilule, un risque pour la santé des femmes ?

Fonctionnant avec des hormones fĂ©minines (Ĺ“strogène et/ou progestĂ©rone), de nombreuses femmes se plaignent d’effets secondaires inhĂ©rents Ă  la pilule contraceptive : saignement hors pĂ©riode des règles, douleurs mammaires, baisse de libido, changement d’humeur…

Cette contraception hormonale pose aussi un autre problème pour la santĂ© : celui de l’AVC. Elle augmente le risque de crĂ©ation de caillots sanguins dans un artère. Marion Larat, victime d’un AVC en 2006 Ă  cause de sa contraception orale, a Ă©tĂ© la première lanceuse d’alerte sur la pilule de 3ème gĂ©nĂ©ration.

Avec des effets secondaires possibles, les risques qu’elle représente pour la santé, son aspect contraignant… une réticence sur la prise de la pilule commence à s’installer chez les Françaises. Une étude publiée par Santé Publique France en 2018 déclare que 37% d’entre elles prenaient la pilule contraceptive contre 45% en 2010.

L’Ă©volution de la pilule contraceptive

En 2020, il existe quatre générations de pilules mais la plus utilisée reste celle de 3ème génération (commercialisée dans les années 90).

L’évolution dans les gĂ©nĂ©rations de pilule tĂ©moigne d’une volontĂ© d’amĂ©lioration sanitaire (Ă©volution des composants actifs, baisse des effets secondaires…). La pilule de 2ème gĂ©nĂ©ration a Ă©tĂ© en partie mise en vente pour remplacer la pilule de 1ère gĂ©nĂ©ration qui avait plus d’effets secondaires. La pilule de 3ème gĂ©nĂ©ration suit ce mĂŞme schĂ©ma avec la pilule de 2ème gĂ©nĂ©ration.

L’affaire Marion Larat a aussi permis d’accentuer les campagnes de sensibilisation face aux effets de la pilule, en favorisant notamment le dépistage de la thrombose veineuse (formation de caillots sanguins dans un artère).

Bien qu’une baisse de son utilisation se remarque au fil des annĂ©es, la pilule reste aujourd’hui le moyen de contraception majeure des Françaises, au dĂ©triment d’autres contraceptifs comme le prĂ©servatif fĂ©minin ou le stĂ©rilet. En 2018, une Ă©tude rĂ©alisĂ©e par l’Ifop pour Illicomed montrait que 84% d’entre elles auraient dĂ©jĂ  pris la pilule au cours de leur vie.

(Image Ă  la une : Getty Images)

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