Endotest : le test salivaire qui révolutionne le dépistage

L’endométriose a suscité beaucoup d’intérêt récemment. Entre joie et déception la maladie a été au centre des attentions. Et si un test révolutionnaire redonnait de l’espoir pour les femmes ?

L’endométriose en clair

L’endométriose est une maladie inflammatoire et chronique de l’appareil génital féminin. Cette maladie touche une femme sur 10, c’est à dire entre 1.5 et 2.5 millions de femmes… Elle représente également la première cause d’infertilité de France !

L’endométriose est extrêmement douloureuse et handicapante ! Elle provoque des douleurs pelviennes, des douleurs pendant les rapports sexuels ou lors de la défécation. Vous pourriez retrouver du sang dans votre urine ou dans vos selles… Se tenir debout ou assise devient alors une véritable lutte contre son corps.

Des mesures gouvernementales insuffisantes

Tout commence début janvier lorsque le gouvernement annonce un grand plan de lutte contre la maladie qui n’a pas eu d’impact réel sur une meilleure prise en charge de la maladie.

Bien que des annonces aient été promulguées, la situation n’a quasiment pas bougé. L’endométriose n’a pas été reconnue comme une maladie de longue durée.

Pourtant, lors d’un précédent vote, l’Assemblée Nationale avait voté à l’unanimité pour que la maladie soit reconnue « sous ALD30 ». Cette classification permettrait à toutes les femmes souffrant d’endométriose d’être remboursée à 100% de leurs frais médicaux liés à la maladie.

Pourquoi ne pas rembourser ? Si le gouvernement se cache derrière des « associations qui émettent des réserves » (association introuvable sur internet), les raisons pourraient être plus financières que sanitaires.

L’endométriose est une maladie qui coute cher, très cher ! Il faut suivre de longs examens réguliers avec des IRM et d’autres appareils très couteux.

« L’ALD 30 permettrait notamment de meilleurs remboursements. Je dois passer des examens très réguliers avec des dépassements d’honoraires énormes, 200, 250 euros parfois. Il y a deux mois, j’ai dû repousser mon IRM car je n’avais pas les moyens d’avancer l’argent » explique Gül une bénévole d’EndoFrance souffrant d’endométriose depuis ses 25 ans.

Un test révolutionnaire

Mais le tableau n’est pas tout noir !

Aujourd’hui, l’endométriose met énormément de temps à être diagnostiquée :
« En moyenne, les diagnostics prennent sept ans de retard. Imaginez l’errance médicale que cela engendre »,explique la présidente de l’association de lutte contre l’endométriose. 

Et si la situation changeait ? Une start-up française Ziwig a mis au point un test salivaire permettant de dépister l’endométriose rapidement.

« Une équipe française rassemblant des médecins experts de l’endométriose et des ingénieurs en intelligence artificielle vient en effet de mettre au point un test diagnostique basé sur le séquençage des microARN présents dans la salive. (…) Il permet la détection précoce de toutes les formes d’endométriose, même les plus complexes, avec une fiabilité proche de 100% (environ 97%)  » explique Ziwig dans un communiqué.

Le test n’a pas encore été approuvé par la HAS (Haute Autorité de Santé) mais incarne dores et déjà une grande source d’espoir pour toutes les femmes !