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Par Union.fr

Reconfinement : les travailleuses du sexe dans la précarité

Par | 24 novembre 2020

Pendant le confinement de mars, l’activité des travailleuses et travailleurs du sexe a beaucoup souffert. N’ayant pas pu reprendre leur souffle, ils/elles se retrouvent dans une grande précarité avec l’annonce du nouveau confinement en novembre. De nombreuses associations alertent sur leur situation.

Des travailleuses du sexe face à la précarité et au coronavirus

Pendant cette période où leur activité est fortement réduite, certain(e)s voient leur revenu divisé par 2, d’autres réduit à néant. Dans l’impossibilité de poursuivre leur travail, les travailleuses du sexe se retrouvent dans une situation économique critique et doivent s’endetter. Elles ne peuvent plus subvenir à leurs besoins quotidiens comme payer leur loyer ou encore s’acheter à manger.

Face à leur détresse, la Fédération Parapluie Rouge a publié un communiqué signé par une vingtaine d’associations adhérentes qui militent pour les droits des travailleurs et travailleuses du sexe. Les associations dénoncent l’inaction du gouvernement face au deuxième reconfinement et réclament que des mesures soient prises. Faisant partie de l’économie informelle, aucune aide de l’État n’est versée aux travailleuses du sexe. Les associations alertent d’ailleurs dans le communiqué qu’à cause de leur statut « Elles et ils sont de fait très exposéEs au coronavirus par l’obligation de continuer à travailler et de prendre des risques pour survivre. »

Les demandes des associations

Les associations demandent ainsi à l’État de réagir en mettant en place « un fonds d’urgence pour compenser la perte de revenu (des travailleuses du sexe) durant le confinement. » Elles veulent aussi plus d’aides de l’État pour pouvoir elles-mêmes agir en accédant à « un soutien financier aux associations organisant l’aide aux travailleuses et travailleurs du sexe, notamment pour le maintien dans le logement et les colis alimentaires.  »

Lors du premier confinement, nombreuses associations avaient organisé des maraudes, de la distribution de nourriture et de kits médicaux. Leurs appels aux dons avaient aussi été accentués : des cagnottes se créaient. Grâce à cela, l’association Le Strass avait pu récolté 80 000€ qui avait bénéficié à plus de 500 personnes et autres associations.

Le gouvernement a voté le 2 novembre 2020, un amendement prévoyant 90 000€ en 2021 aux associations. Cependant, en France, on estime à 40 000, le nombre de travailleuses et travailleurs du sexe. Les associations appellent donc à plus de moyens de la part de l’État.

(Image à la une : Getty Images)

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