La PMA pour toutes votée par le Parlement français

Il était temps !

Mardi 29 juin, le Parlement a définitivement adopté le projet de loi bioéthique et sa mesure phare d’ouverture de la PMA à toutes les femmes.

La promesse est tenue

En 2017, la PMA constituait l’une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron. Ce dernier affirmait qu’il n’y avait aucune « justification légale à l’interdiction faite aux couples lesbiens d’y avoir recours pour concevoir un enfant », rappelle le magazine them.

La BBC détaille qu’après « deux années de débats houleux et de manifestations », la loi donnera accès à différentes procédures de procréations médicalement assistées : la fécondation in vitro (FIV) et l’insémination artificielle aux femmes de moins de 43 ans. Les coûts de ces procédures étant couverts par le système de santé français.

Avec cette avancée, la France s’aligne sur certains de ses voisins européens : la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la Finlande, l’Irlande, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas, le Portugal et la Suède.

Une avancée majeure

La loi représente une avancée majeure pour les couples lesbiens en France qui jusque-là devaient se rendre à l’étranger pour avoir accès à ce type de procédé. Ce qui occasionnait des dépenses onéreuses allant jusqu’à 15 000€, comme le rapporte une mère à la radio-télévision allemande Deutsche Welle.

D’autres la qualifient comme une victoire « douce-amère ». C’est le cas de Lucie, une journaliste parisienne en couple lesbien interrogée par la BBC « Cela fait des années que l’égalité en termes de mariage est passée en France. Nous avons dû attendre jusqu’en 2021 pour avoir l’égalité en matière de FIV. C’est une victoire douce-amère car il a fallu beaucoup de temps pour en arriver là.« .

La France passe devant

Le journal italien La Repubblica relève d’autres mesures clés en terme de droit biologique. La possibilité pour les enfants de plus de 18 ans de connaître l’identité des donneurs de sperme ou d’ovocytes. Cette possibilité soulève quelques « (de) vives inquiétudes chez ses détracteurs, qui estiment qu’elle pourrait dissuader les donneurs de faire don de leur sperme à des familles dans le besoin« , selon them.

Au sujet de la réforme de la filiation pour les enfants de couples de femmes, La Repubblica déclare « autre point sur lequel la France a désormais des années d’avance sur l’Italie« . Durant la grossesse, les couples lesbiennes françaises pourront passer par une déclaration devant le notaire, pour être toutes deux reconnues comme mère de l’enfant. Contrairement aux couples italiens de même sexe, pour lesquels « il n’y a pas de reconnaissance de l’enfant du partenaire si ce n’est par le biais d’une adoption difficile et souvent incertaine de l’enfant du conjoint« .

Selon 20 minutes, le gouvernement annonce que des premiers « parcours de PMA » seront lancés dès la fin de l’été 2021 et des premiers enfants conçus avant la fin de l’année.