J’autorise Sexe en France et Google à connaître mes statistiques de visite.

Par Union.fr

Allongement du dĂ©lai lĂ©gal du recours Ă  l’IVG : un dĂ©bat houleux

Par | 19 janvier 2021

Ce dimanche 17 Janvier, des manifestations pro-vie se sont tenues devant la tour Eiffel face à la loi bioéthique et aux nouvelles décisions concernant l’IVG devant être examinées par le Sénat ce mercredi 20 Janvier.

Élargissement du droit Ă  l’IVG : l’appel Ă  manifestation de la Marche pour la vie

MalgrĂ© les mesures sanitaires, la Marche pour la vie, qui rassemble plusieurs organisation comme les AFC (Alliances Familiales Catholiques) ou l’association pro-vie Alliance Vita, a maintenu son rassemblement sur la place du TrocadĂ©ro Ă  Paris. Tout comme La Manif pour Tous, plusieurs milliers de personnes en faveur du mouvement contestent les dĂ©cisions relatives Ă  l’interruption volontaire de grossesse votĂ©es en première lecture, le 8 octobre dernier, par l’AssemblĂ©e nationale, parmi lesquelles : 

  • L’allongement du dĂ©lai pour recourir Ă  l’avortement de 12 Ă  14 semaines (16 semaines d’amĂ©norrhĂ©e )
  • La suppression de la clause de conscience pour les mĂ©decins refusant de pratiquer l’IVG

Il s’agit pour les manifestants de rappeller le « droit Ă  la vie », Jean-FrĂ©dĂ©ric Poisson, prĂ©sident du parti politique conservateur VIA-la voie du peuple, invoque sur Twitter les droits de l’enfant Ă  naĂ®tre.

La loi bioéthique étant la principale cause de ces mobilisations, l’association appelle à manifester dans plusieurs villes de France le 31 Janvier prochain.

Crise du Covid-19 et entrave Ă  l’IVG

Plusieurs associations , telles que la Maison des Femmes et le Planning Familial, s’étaient mobilisĂ©es pendant le confinement de mars et avaient lancĂ© une pĂ©tition s’attaquant aux contraintes auxquelles font face les femmes souhaitant avorter en cette pĂ©riode de restriction des dĂ©placements. Leur principale revendication : l’allongement du dĂ©lai pour rĂ©aliser un avortement chirurgical.

Le 8 octobre lors du dĂ©bat concernant cet allongement de la limite lĂ©gale pour le recours Ă  l’IVG Ă  l’AssemblĂ©e nationale, Aurore Berger, dĂ©putĂ©e Ă  la majoritĂ©, rĂ©-affirme ce droit acquis par les femmes en 1975 sous la loi Veil et rappelle que l’entrave Ă  l’IVG, ou le fait d’empĂŞcher ou de tenter d’empĂŞcher de pratiquer ou de s’informer sur une interruption de grossesse, est toujours d’actualitĂ©. 

Elle mentionne des dĂ©lais trop long ou encore l’obligation d’écouter le battement du cĹ“ur du fĹ“tus de certains mĂ©decins. 

Le personnel mĂ©dical Ă©tant sous tension depuis le dĂ©but la crise du coronavirus, le droit Ă  l’IVG se trouverait menacĂ© : certaines salles de rĂ©animation Ă©tant en rĂ©alitĂ© des salles d’opĂ©rations rĂ©-amĂ©nagĂ©es, celles-ci ne peuvent plus ĂŞtre mobilisĂ©es pour la pratique des IVG. Pour que cette crise n’empĂŞche pas aux femmes l’accès Ă  l’avortement, des mĂ©decins signataires d’une tribune parue dans le Monde, rĂ©clamaient l’autorisation de l’IVG mĂ©dicamenteuse Ă  domicile. 

Au delĂ  de la crise du Covid-19, le dĂ©lit d’entrave Ă  l’IVG se manifeste Ă©galement par des pressions morales et psychologiques ou des menaces visant Ă  dissuader une personne de recourir Ă  l’avortement. Une journaliste du mĂ©dia digital Konbini avait appelĂ© un numĂ©ro vert dont l’interlocutrice, se prĂ©sentant comme neutre, tente dissuader la jeune femme. Parmi ses arguments, la difficultĂ© psychologique de l’IVG et la remise en question de la possibilitĂ© d’avorter.

Bien que le dĂ©lit d’entrave Ă  l’IVG, votĂ© en 1993 et Ă©largi le 15 fĂ©vrier 2017 Ă  Internet soit passible de 30 000 euros d’amende et de deux ans d’emprisonnement, la crise sanitaire continue d’inquiĂ©ter professionnels de santĂ© et associations fĂ©ministes quant aux restrictions de ce droit. 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *